RENCONTRES DE L’IHEAL

18 juillet 2018

Uruguay : une terre de progressisme?

Mardi 25 septembre – Casino Municipal de Biarritz (Village du Festival)

 

Table ronde : 

Matin : 10h-12h //  Après-midi : 14h45-16h30

Projection :

Documentaire Por esos ojos (Uruguay) : 13h30 (à l’auditorium du Casino).

 

     En décembre 2013, le magazine The Economist a élu l’Uruguay « pays de l’année » et attiré l’attention du monde entier sur une série de lois sociétales votées au cours du mandat présidentiel de José Mujica parmi lesquelles la dépénalisation de l’avortement, le mariage des couples de même sexe ou encore la légalisation de la production et de la consommation de cannabis. L’Uruguay, un pays d’avant-garde ? L’Uruguay, un « pays heureux » comme l’écrivait Albert Gilles en 1952 ?  C’est en tout cas l’image qu’en véhiculaient de nombreux observateurs dès la première moitié du XXe siècle, à la suite des deux mandats présidentiels de José Battle y Ordóñez qui avaient profondément transformé le pays et jeté les bases d’une sorte d’Etat-providence sans équivalent dans le reste de l’Amérique latine.

     On aurait tort, toutefois, de n’appréhender l’Uruguay qu’à l’aune de cet imaginaire progressiste et de l’idée d’une société consensuelle. Car l’histoire de cet Etat-tampon, créé dans la seconde moitié des années 1820 pour prévenir les luttes intestines entre le Brésil et l’Argentine, comporte aussi ses parts d’ombre comme en témoignent, par exemple, l’occultation de son passé indien jusqu’à une date récente ou la violence politique déployée par la dictature des années 1973-1984.

     Au plus près de l’actualité, ces Rencontres de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine visent donc à fournir les clés de compréhension d’un pays dont le territoire est cinquante fois plus petit que celui du Brésil et dont la population totale représente le dixième de celle de São Paulo, mais où les inégalités et le taux de pauvreté sont les plus faibles de toute la région latino-américaine. Depuis les grandes figures intellectuelles ou artistiques qui ont marqué son histoire jusqu’à son insertion dans les relations internationales en passant par ses forces et faiblesses économiques ou les aléas de sa vie politique, cette journée offrira un panorama aussi complet que possible de cet Uruguay dont on a souvent dit – au risque de l’ethnocentrisme – qu’il était le plus européen des pays d’Amérique latine.

 

Organisation et animation : Olivier Compagnon (historien, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / IHEAL)

 

Avec Gonzalo Arijón (cinéaste),

Florencia Dansilio (sociologue, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / IHEAL),

Lorenzo Jalabert d’Amado (historien, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / IHEAL),

Valentina Litvan (spécialiste de littérature, Université de Lorraine)

et Denis Merklen (sociologue, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / IHEAL).

 

Por esos ojos

Uruguay, 61′, 1997.

Réalisation Gonzalo Arijón, Virginia Martínez

Production Point du Jour, TV Ciudad

 

     Pendant près de 20 ans, María Esther Gatti de Islas a recherché sa petite fille Mariana Zaffaroni, fille d’uruguayens disparus en 1976. À ses 18 mois, la jeune femme avait été placée dans une famille adoptive par un membre du Service de Renseignement de l’État. Elle va alors connaitre la vérité sur sa propre identité, et découvrir sa famille biologique, qu’elle ne parviendra pas à accepter.

 

IHEAL / Paris – Sorbonne Nouvelle

     Fondé en 1954, l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL), est un centre d’enseignement, d’études pluridisciplinaires et de recherche en sciences humaines et sociales spécialisé sur l’Amérique latine. En partenariat avec le Centre de recherche et de documentation sur l’Amérique latine, affilié au CNRS / Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, l’IHEAL est l’un des premiers pôles européens pour la formation, la recherche, l’édition, l’information et la coopération scientifique avec l’Amérique latine.